Mesure de la qualité de l’air intérieur (QAI)
L’air que nous respirons dans nos logements est bien souvent pollué sans qu’on s’en rende forcément compte. Nous passons près de 80% de notre temps dans des lieux clos. Cette pollution de l’air intérieur, souvent invisible, résulte le plus souvent de particules non perceptibles.
Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut avoir des effets néfastes sur notre santé : simple gêne (odeur, irritations…) ou pathologies plus sévères comme les allergies respiratoires.
Un défaut de ventilation ou un taux d’humidité trop élevé peuvent favoriser une concentration importante de ces polluants et entraîner des conséquences sur la santé des habitants.
Le Cadre réglementaire
La loi Grenelle 2 vise à contrôler la qualité de l’air intérieur présent dans certaines structures recevant du public, tels que les établissements d’accueil pour enfants de moins de 6 ans et les écoles maternelles.
Au 1er janvier 2018, cette loi parfois appelée loi ENE (Engagement National pour l’Environnement) porte sur un diagnostic qualité de l’air intérieur obligatoire pour les écoles élémentaires.
le 1er janvier 2020 pour les centres de loisirs et les établissements d’enseignement secondaire.
le 1er janvier 2023 pour tout établissement accueillant le grand public.
Toutefois, ce décret n’est pas encore obligatoire en ce qui concerne les logements.
Préoccupation majeure de santé publique
Le sujet de la qualité d’air intérieur est devenu une préoccupation majeure de santé publique.
La problématique se pose plus particulièrement avec les bâtiments à efficacité énergétique. Il est certes indispensable d’isoler, d’avoir des logement étanches pour réduire la consommation d’énergie mais tout en prenant en compte la QAI.
Le Plan National Santé Environnement a notamment permis la mise en place d’un Plan d’Action pour la Qualité de l’Air Intérieur (QAI) avec un volet réglementaire. L’obligation d’étiquetage sanitaire pour les produits de construction mis sur le marché, ou encore la mise en œuvre progressive de la surveillance de la qualité de l’air des ERP.
Prestations QAI
Mesure des concentrations en poussières (PM2.5 & PM10) :
Permet de quantifier la concentration en poussières en suspension dans l’air.
Mesure des concentrations en polluants chimiques :
Permet d’obtenir une représentation spatiale des concentrations en COV ou de déterminer la source des polluants.
Mesure des formaldéhydes et du Benzène.
Contrôle de la propreté microbiologique de l’air :
Permet de quantifier les concentrations en micro-organismes dans l’air et d’identifier la présence de germes pathogènes. Moisissures et levures.
Mesure du Radon dans le cas des zones concernées par la présence du radon (catégories 2 et 3)
Diagnostic qualité air intérieur consiste à mesurer le taux de pollution dans un milieu fermé. Cette évaluation cible les types de polluants présents dans votre logement, leurs sources et leur impact sur votre santé.
Audit aéraulique des installations suivant le protocole Diagvent ou Promevent :
Audit de l’installation, mesure des débits et pressions, mesure de perméabilité du réseau.
Permet de vérifier le bon renouvellement de l’air et la bonne évacuation de l’air vicié des locaux à pollution spécifique.
Typologie des bâtiments
Maisons Individuelles ou groupées
Logements Collectifs
Bâtiment Tertiaire
Les outils de mesure
Prélèvement actif
Cartouche absorbante utilisée à l’aide d’une pompe. (COVt, Formaldéhydes)
Les concentrations des particules fines, PM10 et 2,5 sont mesurées avec le DUSTMATE.
Prélèvement passif
La mesure quantitative de l’Ozone est réalisée sur une cartouche absorbante de type Radiello 172 même protocole pour le NO2 (dioxyde d’azote). Formaldéhydes, Benzène et COVt sur Radielo 145.
Les sources de la pollution de l’air intérieur
Les activités humaines (de poussières, particules comme celles libérées par les parfums, aérosols et produits ménagers ou par le tabac, et dioxyde de carbone par la respiration)
Les matériaux de construction et de décoration (vernis, peintures et colles contiennent des solvants et des particules volatiles)
Un taux d’humidité trop élevé, un environnement trop humide favorisent le développement de micro-organismes, moisissures et champignons, ainsi que la formation de salpêtre. L’humidité favorise également la dégradation des matériaux de construction (papiers peints, plinthes, peintures) et libère par là même des composés volatiles
La pollution extérieure : la proximité de routes, d’usines ou même d’exploitations agricoles utilisant pesticides et traitements chimiques
Les effets des polluants sur la santé
Si cette pollution de l’air intérieur ne suscite pas de danger immédiat, elle peut à long terme être responsable de problèmes de santé chroniques, notamment chez les sujets les plus fragiles, les enfants et les personnes âgées qui passent plus de temps dans l’habitat et sont plus sensibles aux infections ORL et à l’asthme par exemple.
En effet, l’humidité, les micro-organismes et les mousses peuvent à terme provoquer des allergies aux acariens ou aux moisissures ainsi que des problèmes respiratoires, des rhinites et bronchites chroniques. Chez les personnes âgées, l’humidité peut en outre aggraver des ennuis articulaires et rhumatismaux.
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